Manger bio pour réduire la contamination par les pesticides

Eating Organic to Reduce Pesticide Contamination

Il faut d'abord savoir que les pesticides (fongicides, herbicides, insecticides) sont des poisons destinés à tuer les organismes vivants (champignons, plantes, insectes) qui nuisent aux cultures !

Les pesticides tuent

À première vue, il est naturel de croire que des substances dont la fonction première est de supprimer des insectes, des plantes ou des champignons peuvent être potentiellement dangereuses pour la santé des humains qui les consomment, même à des doses infimes. Il m'arrive de faire des exposés à des enfants et de leur demander s'ils pensent que c'est une bonne idée de pulvériser des poisons sur les aliments. On ne m'a jamais répondu par l'affirmative. Je serai toujours étonné que l'on puisse penser autrement, et encore plus que l'on puisse diffuser ces faussetés à la télévision publique. La fonction première de l'Etat n'est-elle pas de protéger ses citoyens ?

Les problèmes liés aux pesticides sont multiples : à la base, leur enregistrement manque de rigueur, l'évaluation de leur innocuité ainsi que les seuils acceptables déterminés sont incertains et enfin, les analyses effectuées pour vérifier la présence de pesticides dans les aliments présentent des lacunes.

Organic Fields no pesticides

De nombreux experts s'accordent à dire qu'il est extrêmement difficile d'établir des seuils de sécurité pour les résidus de pesticides.

Les risques pour la santé

Même si une bonne partie des pesticides que nous ingérons sont excrétés par l'organisme, certains s'y accumulent, principalement dans les tissus adipeux et c'est là que le bât blesse.

L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) reconnaît que 112 types de pesticides enregistrés aux États-Unis ont été identifiés comme étant ou pouvant être cancérigènes. La présence de pesticides dans l'environnement a été liée à un risque accru de cancer du cerveau, du sein, de l'estomac, de la prostate et des testicules, ainsi que de leucémie infantile.

L'EPA estime que les pesticides appliqués sur les aliments provoquent jusqu'à 60 000 cas de cancer par an rien qu'aux États-Unis.

Qu'en est-il de l'agriculture biologique ?

En agriculture biologique, la lutte contre les parasites est bien différente. Dans un premier temps, ce sont toujours les mesures préventives qui sont privilégiées. Lorsque celles-ci ne donnent pas les résultats escomptés, on utilise d'abord les méthodes de lutte les plus douces et les moins nocives pour l'environnement et les aliments produits.

Ainsi pour lutter contre les mauvaises herbes, on favorise l'équilibre minéral du sol, on pratique la rotation des cultures, on intervient par le binage et le désherbage, manuel ou mécanique et par l'application de paillis. Pour enrayer les maladies fongiques, on favorise la circulation de l'air, on traite avec du purin ou des décoctions de prêle, on pulvérise des solutions de bicarbonate de soude, de lait ou de soufre.

Enfin, pour neutraliser les ravageurs, en plus des techniques de rotation et de compagnonnage, on applique des répulsifs végétaux et on traite avec des biopesticides non persistants comme le savon insecticide, le Bacillus thuringiensis, un insecticide bactérien, ou le pyrèthre, un insecticide végétal.

Olivier Bernard, dans sa vindicte pour dénigrer l'agriculture biologique a rapporté, dans son émission du 9 décembre, les liens établis entre la maladie de Parkinson et la roténone, un insecticide végétal utilisé en agriculture biologique jusqu'à la diffusion des résultats de l'étude américaine montrant le lien entre l'insecticide et la maladie. Cependant, si la roténone multiplie par 2,5 les risques pour son utilisateur de contracter la maladie, elle n'est pas nocive pour le consommateur, car l'insecticide présente une très faible rémanence. C'est cette caractéristique qui l'a placé dans des produits utilisables en agriculture biologique, jusqu'à ce que l'étude américaine établisse son lien avec la maladie de Parkinson. En conséquence, la roténone a été complètement interdite en Europe à partir de 2012 et son utilisation est devenue restreinte au Québec, ce que m'a confirmé Pierre Sallafranque, consultant en certification biologique.

Je voudrais conclure en affirmant que nous sommes libres de choisir notre chemin : un chemin qui mène à la vie ou un chemin qui mène à la mort. Mon choix est fait depuis longtemps. Et si Hippocrate a dit que notre nourriture devait être notre médicament, nous pouvons également affirmer qu'elle peut creuser notre tombe.

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