Source : Le Soleil, décembre 2021 par Marie-Soleil Brault
L’entreprise québécoise Maple 3 s’établira et consolidera sa présence en Asie, en Europe et aux États-Unis, dans l’intention de «démocratiser l’eau d’érable sur toutes les tablettes autour du monde», grâce à un appui de la Ville de Québec et un prêt de Fondaction.
Maple 3 se spécialise dans la production de breuvages d’eau d’érable biologique. L’entreprise, fondée en 2013 et établie à Limoilou, a toujours visé un déploiement international, confirme un des copropriétaires Yannick Leclerc. Leur marchandise, dont une nouvelle gamme pétillante a été commercialisée il y a quelques mois, nécessite toutefois une offense marketing bien précise.
[ Maple 3 lance ses eaux d’érable pétillantes ]
«Si on revient aux bases, on coupait les arbres pour faire du bois quand l’industrie acéricole n’était pas aussi développée qu’aujourd’hui. Maintenant, nous sommes capables de conserver ces arbres et d’en créer quelque chose économiquement viable dans les régions éloignées, tout en protégeant ces forêts qui captent du CO2»
«Boire la pureté canadienne»
L’engouement pour ces produits d’érable provient, selon le président de Maple 3, Stéphane Nolet, des propriétés nutritionnelles de l’eau d’érable, mais aussi de son aspect écoresponsable.
Le liquide contient des sucres simples et naturels, en plus 46 éléments bioactifs de la famille des antioxydants, dont des minéraux et des électrolytes.
«Si on revient aux bases, on coupait les arbres pour faire du bois quand l’industrie acéricole n’était pas aussi développée qu’aujourd’hui. Maintenant, nous sommes capables de conserver ces arbres et d’en créer quelque chose économiquement viable dans les régions éloignées, tout en protégeant ces forêts qui captent du CO2», expliquent M. Nolet et M. Leclerc.
Pour s’approvisionner, l’entreprise est partenaire avec plusieurs érablières, pour un total de plusieurs centaines de milliers d’entailles partout au Québec.
Et afin de suivre la montée et la descente des sucres dans l’érable, «on part toujours des régions les plus chaudes vers les régions plus froides pour étirer la saison le plus possible» explique M. Nolet, en soulignant être certain que la production pourra suffire à la demande grandissante.
Même si Yannick Leclerc n’est pas encore prêt à affirmer que Maple 3 n’est plus une jeune pousse, l’entreprise prend de l’expansion d’année en année. Commercialisé dans plus d’un millier de points de vente pancanadien, dont la majorité se trouve au Québec, Maple 3 termine l’année avec une croissance de 250% ici par rapport à 2020.
«C’est sûr qu’au niveau local, tout l’engouement autour de l’achat local a ultimement aidé. On vendait beaucoup plus à l’international qu’au Québec, mais de plus en plus les gens [du Québec] se sont tournés vers notre produit autant dans leur quotidien que pour la mixologie», souligne-t-il.
Pour ce qui est du volume, M. Leclerc estime que Maple 3 devrait «approcher le million de produits embouteillé pour l’année 2022, dont une grande partie est destinée à l’international».
Pour poursuivre sur cette lancée, la compagnie pourra compter sur un investissement de 250 000$ de la Ville de Québec, combiné à un prêt de 360 000$ de Fondaction.
«La croissance continue à être intéressante au Québec, mais nos objectifs n’étaient pas de rester ici. Et c’est pour cela que nous faisons des efforts pour l’international», conclut-il.